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Industrie de la prostitution en récession

jeudi 30 mai 2013
 The Economist a consacré cette semaine un article à l'économie de la prostitution en Grande-Bretagne. Basé sur plusieurs témoignages de prostituées et d'acteurs de la prostitution, l'article identifie les principaux facteurs de la dégradation économique de l'industrie. La crise économique a entraîné une diminution de la demande alors même que l'offre de services sexuels a augmenté: de nombreuses ex-prostituées ayant perdu leur emploi retournent sur le marché de la prostitution alors que de nouvelles entrantes - également dans la précarité - font leur apparition sur le marché. En conséquence, les prix sont à la baisse car les clients sont plus rares et négocient plus et la prostitution low-cost se développe. Peut-être plus intéressant, l'offre de services sexuels s'adapte à cette chute de moyens en (re)passant de plus en plus par des services de masturbation online comme la webcam ou le téléphone rose.

Ce qui est plus désolant pour les prostituées, c'est que la chute des recettes s'accompagne d'une augmentation des risques du métier selon l'association Ugly Mugs. Pour les prostituées qui travaillent dans la rue, moins de clients c'est plus de temps passés dehors et donc potentiellement plus de rencontres hasardeuses. Pour celles qui travaillent via le net, la diminution de la demande rend nécessaire la diminution de l'asymétrie d'information en mettant une photo de leur visage apparente, une ligne téléphonique directe et un mail plutôt qu'un formulaire de contact. Au final, la prostitution rapporte de moins en moins mais devient de plus en plus risquée.

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