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La fin de la propriété privée

vendredi 29 avril 2011
Le taux d’équipement des ménages français est impressionnant. Quasiment la totalité des ménages a un réfrigérateur, 98% ont un téléviseur, 80% ont un four à micro-ondes sans compter les congélateurs, les ordinateurs, les téléphones mobiles, etc.

Pendant des milliers d’années pourtant, l’être humain a vécu dans un mobilier vide ou dans la pénurie rêvant probablement de posséder des équipements qui amélioreraient ses conditions de vie. Bush, Sarkozy et tant d’autres hommes politiques ont rêvé de faire de leurs administrés des petits propriétaires. Dans un billet récent, j’évoquais à quel point la possession privée pouvait être économiquement non-viable si elle amenait au développement du crédit et in fine à une création monétaire irréaliste. Sans retour au communisme ou à la propriété collective, la décennie à venir sera celle du partage dicté par de nouvelles formes de consommation.

Le partage de l’information sur des réseaux sociaux comme twitter ou facebook a changé la donne. Dans un monde où l’information est de plus en plus dense et de plus en plus grande, son partage et sa remontée par des connecteurs permettent de noter des points importants. De la même manière, avec l’urbanisation croissante, le partage des biens durables comme celui de l’information devient nécessaire car nous sommes de plus en plus nombreux dans un espace de plus en plus restreint.

Le modèle de la propriété privée a perdu de son sens avec la dématérialisation d’une grande partie de l’économie. La propriété devient de plus en plus immatérielle et donc plus facilement partagée, du moment qu’elle est gratuite. Un récent journal américain a décidé de faire payer son contenu mais laissera libre les liens qui sont partagés sur les réseaux sociaux. La gratuité et le partage sont le modèle économique de demain et quelque part le marché rêvé des plus libéraux : moins de barrières à l’entrée, une ouverture des marchés, moins de coûts de production, un libre-échange garanti. Demain nous regarderons le XXème siècle comme celui de la possession ostentatoire et de l’accumulation sans fin.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La propriété a été au fil des taxes une source imposable à plaisir par le pouvoir politique, qui est véritablement le propriétaire de tout. Il a réinventé la dîme sur le droit de vivre où l’on veut, ou du moins où l’on peut.
Il existe des taxes qui dépassent largement les moyens d’existence de certains propriétaires, autrement dit : »Vous vivez au-dessus de vos moyens, vous feriez mieux de vendre et vivre ailleurs »
La propriété n’existe plus, car celle-ci était réelle, avant, qu’elle devienne un bien inclus dans le marché de l’immobilier qui subit l’environnement économique, et le bon vouloir des banques, et des nouveaux règlements d’urbanisme.
Le droit de construire, le droit de détruire, l’urbanisme, la commune, le département, la communauté de communes, la région voilà une légion de fonctionnaires qui s’occupent activement d’inventorier, de mesurer, de contrôler, d’imposer, de modifier les règlements au fil du temps.
Un propriétaire doit même s’acquitter de taxe sur un terrain constructible, avec lequel il a choisi de le garder en prairie.
La propriété n’existe déjà plus, l’état par son attitude à hypothéquer toutes les propriétés, car il les considère déjà comme des sources de revenus en fonction des besoins qu’il crée à plaisir.
Être propriétaire est un luxe inabordable en fonction des libertés qu’il procure la délocalisation des propriétaires est déjà au goût du jour, la Belgique n’impose pas les revenus de location, l’Espagne ne connaît pas la taxe d’habitation et j’en passe, la délocalisation des retraités est déjà effective, propriétaire et loueurs.
Le tour est réalisé délocalisation des entreprises, délocalisation des habitants, si la France perd ses vaches à lait, il lui restera les prairies et la pierre et les Touristes.

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