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Pourquoi les entreprises existent-elles?

mardi 4 janvier 2011
Cet article reprend essentiellement un article de Schumpeter dans The Economist.

C'est une des grandes questions de l'économie: pourquoi existe-t-il des formes organisationnelles (des entreprises) qui échangent sur les marchés? Pourquoi le marché en lui seul ne suffit pas?

L'entreprise est souvent vue comme une boîte noire par les économistes. En se posant la question de l'organisation de l'entreprise, Ronald Coase a révélé qu'il existe des coûts de transaction qui empêchent le recours permanent au marché. Une entreprise est donc un modèle d'organisation qui permet de transformer une multitude de contrats de court terme en contrats de long terme. L'entreprise réduit les coûts de transaction - les coûts de recherche d'une prestation, de contractualisation, de négociation et de respect du contrat. Il semble en effet logique d'employer des salariés sur le long-terme (plutôt que d'avoir un recours ponctuel au marché) car ils gagnent en expérience et de les former pour que leur capital humain ne se dégrade pas.

Mais si les entreprises sont si efficientes, pourquoi un marché réunissant de multiples entreprises existe-t-il? L'entreprise en elle-même connait des coûts de transaction qui peuvent limiter son efficience et donc sa croissance. L'entreprise de la taille du marché (l'économie planifiée en un sens) manque de compétitivité. Entreprise et marché ont donc chacun leurs coûts de transaction.

Dans la lignée des théories de Coase, les théories de la ressource ("Resource-based view") pensent que la réalisation de tâches au sein des entreprises ne vient pas uniquement des faiblesses du marché mais également des forces de l'entreprise. Les entreprises ont en effet accès à des nombreuses ressources telles que la culture d'entreprise ou la connaissance collective. Surtout l'entreprise peut, par l'innovation, redéfinir le marché lui-même. Une vision qui malgré son évidence semble toujours innovante tant la vision autocentrée des forces de marché est importante dans les courants économiques modernes.

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